MEXIQUE : Militantes contre les féminicides de Ciudad Juarez en danger

[octavie]

source : Amnesty International
http://www.isavelives.be/fr/node/1601

Le 8 mars 2007, Marisela Ortiz, présidente de Nuestras Hijas le Regreso a Casa était présente à Bruxelles pour participer au lancement du film Bordertown* , sensibiliser les opinions et interpeller les partenaires européens du Mexique sur la tragédie des féminicides perpétrés depuis une décennie dans la ville de Ciudad Juárez.
Aujourd'hui, elle est à nouveau menacée ainsi que ses collègues de l'association au sein de laquelle toutes agissent si courageusement.

*Bordertown, de Gregory Nova, 2006. Version française : Les oubliées de Juarez, avril 2007
Roman : "J'ai regardé le diable en face", Maud Tabachnik, 2005, Livre de poche

POUR AGIR :

Pour agir en faveur de Marisela Ortíz Rivera, copiez le texte ci-dessous dans une lettre et faites-la parvenir à la personne suivante :
Lic. Juan Camilo Mouriño Terrazo
Secretario de Gobernación, Secretaría de Gobernación
Bucareli 99, 1er. piso, Col. Juárez, Delegación Cuauhtémoc,
México D.F., C.P. 06600,
Mexique

Monsieur le Ministre de l'Intérieur,
Informé(é) par Amnesty International, je vous écris afin de vous exprimer ma vive préoccupation quant aux menaces de mort proférées à l'encontre de militantes des droits humains de l'association "Nuestras Hijas de Regreso a Casa", Marisela Ortiz Rivera, Norma Andrade, Maria Luisa Garcia Andrade ainsi que d'autres membres.
Ces personnes ont reçu des menaces de mort, manifestement liées à la première du film "Bordertown" inspiré de l'histoire des femmes assassinées à Ciudad Juarez dans l'Etat de Chihuahua.
Ce 25 mai dernier, les membres de Nuestras Hijas de Regreso a Casa ont reçu un message électronique les accusant de tirer profit du film, et les menaçant elles, et leurs filles. Elles ont également reçu des messages anonymes par GSM leur ordonnant de ne pas soutenir le film.
Plus de 430 femmes et jeunes filles ont été assassinées à Ciudad Juarez et dans la ville de Chihuahua depuis 1993. Environ un tiers de ces meurtres ont été accompagnés de violences sexuelles de diverses natures. Une trentaine de femmes ont été enlevées et n'ont toujours pas été retrouvées. Les criminels liés à ces affaires n'ont pas été traduits en justice.
Depuis le début de l'année 2008, au moins 17 femmes ont été assassinées.
Nous vous demandons avec insistance de prendre impérativement des mesures draconiennes pour assurer la sécurité de ces personnes qui sont exposées à un grand risque pour leur vie.
Nous vous exhortons également à diligenter une enquête impartiale pour identifier les auteurs du courrier électronique et des SMS de menaces envoyés à Nuestras Hijas de Regreso a Casa ces dernières semaines et à les traduire en justice.
Nous vous demandons, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société, de promouvoir et protéger les droits humains et les libertés fondamentales universellement reconnus, et de veiller à ce que les défenseurs des droits humains aient le droit d'exercer leurs activités sans aucune restriction et sans crainte de représailles.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, l'expression de ma haute considération.