FEMMES sans-papiers

[octavie]

POINT DE PRESSE
Lundi 7 juillet à 18h30
Devant l'entreprise Ma Net 138 rue du Chemin Vert 75011 Paris
(M° Père Lachaise)

Pourquoi la régularisation des travailleuses sans papiers
n'avance-t-elle pas plus vite ?

Les sondages nous montrent que l'opinion publique est favorable à la
régularisation des travailleurs sans papiers, elle juge leur rôle
utile pour l'économie et la société.

Les entreprises, associations, qui sollicitent la main d'œuvre dans
le secteur des services à la personne ont des difficultés à recruter.

Des particuliers embauchent ces femmes, malheureusement souvent « au
noir ». Mais ils apprécient leur travail, ils leur font confiance,
ils leurs confient leurs enfants ou leurs parents. Ils veulent leur
régularisation.

Nombreuses sont les travailleuses sans papiers qui ont une promesse
d'embauche, elles demandent à travailler librement.

Nous-nous demandons, qu'est-ce que le gouvernement et les préfectures
attendent ?

Pourquoi ces lenteurs ? Pourquoi ces tergiversations?

Nous avons déposé, il y a déjà deux mois, 90 dossiers des femmes
travaillant dans le service à la personne. Il y a des préfectures, où
les dossiers sont examinés au compte goutte, d'autres où ils n'ont
pas encore été considérés !

Sur les 90 dossiers déposés il y a eu uniquement : 6 convocations
dans le 75, 1 convocation dans le 92, 1 convocation dans le 78

Les résultats sont très loin du compte : 5 femmes
régularisables avec récépissés de 3 mois ou 1 mois, 2 Autorisations
Provisoires de Séjour d'un mois sans autorisation de travailler, 1
Rejet.

Parmi les grévistes environ 500 ont été régularisés, parmi les femmes
travaillant dans les services à la personne il n'y a que 5 femmes
régularisées, ce décalage est inacceptable ! Il concerne les plus
invisibles parmi les invisibles.

Il est inadmissible qu'on régularise par le travail et que le
gouvernement ne le fasse pas de façon conséquente dans le secteur le
plus féminisé qui est celui des services à la personne.

Les préfectures refusent leur régularisation sous prétexte que leurs
contrats de travail sont à « temps partiel », sous prétexte qu'elles
ont des salaires insuffisants pour vivre en France ! Oui, avec un
salaire en dessous du SMIC, il est difficile de vivre correctement,
on ne vit pas, on survit ! Mais parce qu'elles ne gagnent pas assez
on leur interdirait de travailler ? Le seul moyen de permettre à ces
femmes d'avoir des revenus supplémentaires est la REGULARISATION.

Le point de presse devant l'entreprise MA NET, symbole de la lutte
des travailleuses sans papiers, fera le point sur la mobilisation,
sur les difficultés, les avancées et les initiatives prévues pour
gagner la régularisation de ces travailleuses.

Avec la participation de
Ana AZARIA, Présidente de l'organisation des femmes « Egalité »
Gracieuse LESAFFRE de l'association Droits devant !!
Patrick PICARD, secrétaire général CGT PARIS
Francine BLANCHE, secrétaire confédérale de la CGT

Contact presse :
Ana Azaria : 06 22 99 03 96
Gracieuse Lesaffre: 06 17 71 67 81
Francine Blanche : 01 48 18 86 59